San Marco est un des six « sestieri » de Venise dont il constitue le cœur depuis la fondation de la Sérénissime. La partie de la place qui rejoint le Grand Canal, entre le palais des Doges et la Bibliothèque Marciana s'appelle « Piazzetta San Marco ». Elle comporte depuis la fin du XIIe siècle deux colonnes surmontées, pour celle de gauche, du lion ailé en bronze de saint Marc, et pour celle de droite, de saint Théodore en marbre.

Ø ~ Chevaux de la basilique Saint-Marc

Les chevaux de Saint-Marc sont quatre statues antiques de chevaux de cuivre coulé, faisant partie d'un quadrige qui ornait autrefois l'hippodrome de Constantinople.
En 1204, après le sac de Constantinople durant la quatrième croisade, le doge Enrico Dandolo fit transporter les chevaux à Venise sur des galères. En 1254, ils furent installés sur la façade de la basilique Saint-Marc. En 1797, Napoléon Bonaparte, alors général en chef de l’armée d’Italie prend Venise durant la première Campagne d'Italie et emporte les chevaux en France. En 1815, à la suite du congrès de Vienne, les chevaux sont rendus à Venise. Une réplique se trouve sur l’arc de triomphe du Carrousel à Paris.

Place Saint-Marc

La place Saint-Marc, du nom de l'évangéliste protecteur de Venise, se situe au bord du Grand Canal et constitue le cœur de la ville de Venise. On y trouve la basilique Saint-Marc, le campanile de Saint-Marc et le palais des Doges.
Le lion ailé de saint Marc a probablement été fabriqué dans la seconde moitié du Moyen Âge à partir d'une antique statue asiatique de chimère. À l'issue de la campagne d'Italie (1797), les Français emportèrent cette sculpture à Paris, où elle fut exposée entre 1804 et 1815 sur la fontaine des Invalides. Rendue à Venise, elle a retrouvé le sommet de sa colonne en 1816.

»  Place Saint-Marc - Saut de l'ange 2016 - © Keystone

La fête des Marie marque le début des festivités du Carnaval de Venise avec un grand défilé historique. Le vol de l'Ange est un temps fort du carnaval. Depuis le campanile Saint-Marc, un ange traverse la place via un filin jusqu'à la Piazetta. C'est la Marie de l'année qui effectue ce vol de l'ange. En 2016, Une jeune femme de 19 ans, Irene Rizzi, dans une robe bouffante orange au col relevé de brillants, s'est élancée du haut du campanile. Attachée à un câble à 80 mètres au-dessus de la foule, elle a lancé des confettis sur les touristes et les Vénitiens.

Basilique Saint-Marc

La première église dédiée à saint Marc fut fondée en 828 par Giustiniano Participazio, onzième doge de Venise. La basilique cathédrale Saint-Marc (Basilica Cattedrale di San Marco), a été reconstruite après l'incendie qui ravagea le palais des Doges en 976.

»  Basilique Saint-Marc - © Maria Schnitzmeier

Dans la basilique, la pièce d'ornementation la plus célèbre est la « Pala d'oro », somptueux panneau d'orfèvrerie situé derrière le maître-autel. Devant le chœur se trouve l'iconostase, qui présente des scènes de la vie des apôtres, de Marie, de Jean, et un triomphe de la Croix, sculptés par les frères Dalle Masegne, vers 1394.

Palais des Doges

Le palais des Doges ou palais Ducal est un palais vénitien de styles gothique et Renaissance situé sur la place Saint-Marc. Ce bâtiment fut la résidence officielle des doges de la république de Venise, ainsi que le lieu de représentation de ses institutions majeures.

»  Palais des Doges - © Didier Descouens

Un premier palais des Doges exista durant la république de Venise. Il fut détruit par un grand incendie en 976, qui détruisit également la première basilique Saint-Marc. En 1340 débutait la construction de la Sala Nuova du Grand Conseil qui ne sera achevée qu'en 1366. En 1365 le doge Marco Cornaro avait fait venir Guariento di Arpo de Padoue pour la décorer. Ce peintre avait réalisé autour du tribunal un monumental Couronnement de la Vierge au Paradis qui fut malheureusement gravement endommagé par un incendie en 1577.
Le Tintoret exécuta pour la Salle du Grand Conseil une nouvelle représentation du « Paradis », un immense tableau (7,45 × 24,65 mètres) qui constitue le couronnement de sa vie.


LE PARADIS - PALAIS DES DOGES - DÉTAIL
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Le Tintoret, Le Paradis (vers 1588-1592), Salle du Grand Conseil, Palais des Doges.
Le Tintoret connaissait parfaitement l’anatomie humaine, mais cela ne l’empêchait pas de se référer à des statues incarnant l’idéal de beauté féminine, ni de faire poser des modèles vivants et de se procurer des vêtements religieux par souci de réalisme et de précision.