La maison de Médicis (Medici en italien) est une famille patricienne de Florence, dont la puissance émerge au début de la Renaissance italienne, au Quattrocento. Leur richesse, leur pouvoir et leur influence proviennent initialement de la banque, puis en complément, de la transformation et du commerce de la laine au sein de la guilde des lainiers (Arte della Lana). Devenus personnalités politiques, membres du clergé et nobles, les Médicis furent des figures de premier plan de Florence, puis d'Italie et d'Europe.
Pierre Ier de
Médicis, surnommé Pierre le Goutteux à cause de l’arthrite déformante dont
il souffrait, est né et décédé à Florence (1416-1469). En 1444, il épouse
Lucrezia Tornabuoni issue d’une vieille famille de la noblesse florentine.
Héritier de la banque Médicis, Pierre dirige les affaires de la République de
Florence de 1464 à sa mort.
Fils de Cosme de
Médicis et de
Contessina de Bardi, Pierre reste longtemps dans l’ombre de son père, même
s’il occupe en 1461 la fonction de gonfalonier de justice. Son frère cadet Jean,
né en 1421, fut initié aux affaires bancaires de la famille Médicis et était
destiné à diriger les affaires familiales. Jean meurt jeune en 1463, un an avant
son père Cosme l'Ancien et à la mort de ce dernier en 1464, Pierre prend sa
succession à la tête du parti des Médicis qui domine Florence. Il poursuit la
politique d'alliance avec Louis XI, le pape Paul II et les ducs de Milan.
Les deux frères,
Pierre et Jean ont été associé au mécénat de leur père qui investissait
dans l'architecture, la sculpture, la peinture mais aussi dans une collection
de pierres précieuses et d'objets d'orfèvrerie.
Le palais Medici-Riccardi à Florence, de style Renaissance, a été construit par Michelozzo pour Cosme de Médicis entre 1444 et 1459. Ses façades à bossage rustique, dont les trois niveaux typiques décroissants en allègent l'allure et accroissent l'effet perspectif, sont séparées par des corniches marcapiano et l'ensemble est couronné d'une corniche en surplomb à modillons de type corinthien. La cour ouverte à péristyle est d'inspiration romaine.
La chapelle des Mages désigne un ensemble de fresques situé au premier étage
(piano nobile) du palais Medici-Riccardi. Le cycle de fresques représentant
le cortège des Mages est le chef-d'œuvre du peintre florentin Benozzo Gozzoli
(1420-1497), élève de Fra Angelico. Dans un paysage de style gothique flamboyant,
sont représentés des châteaux, des scènes de chasse et des plantes fantastiques.
Au premier plan le jeune
Laurent le Magnifique précède le cortège sur un cheval blanc somptueusement
harnaché. Derrière lui, montés à cheval, suivent Pierre de Médicis, son père,
et Cosme l'ancien, son grand-père, en manteau noir et bonnet rouge. Le tableau
des trois mages symbolise les trois âges de l'homme (jeune, d'âge mûr, vieux).
Laurent de Médicis est né et décédé à Florence (1449-1492). Laurent est le fils aîné de Pierre Ier de Médicis et de Lucrezia Tornabuoni. Il reçut une éducation humaniste. Son précepteur, Gentile Becchi, l'initia au latin, aux auteurs classiques comme aux auteurs plus récents. Il a excellé dans des disciplines aussi variées que la joute, la chasse, la poésie, le maniement des armes ou l’athlétisme. Laurent le Magnifique représente l'incarnation de l’idéal de l’Homme de la Renaissance. Sa vie coïncida avec la Première Renaissance des Arts et il disparut à l’apogée de la puissance florentine.
En décembre 1469, à la mort de son père, Laurent prend la tête du parti des Médicis après avoir épousé en juin Clarisse Orsini, issue d'une grande famille romaine. Leur quatrième enfant, Jean de Médicis, deviendra pape sous le nom de Léon X.
Le soutien de Laurent le Magnifique à des artistes comme Antonio Pollaiuolo, Andrea del Verrocchio, Léonard de Vinci, Sandro Botticelli, Domenico Ghirlandaio, Filippino Lippi, et bien sûr Michel-Ange, a énormément contribué à faire de Florence la capitale de la Première Renaissance.
Julien de Médicis, frère cadet de Laurent le Magnifique, est né à Florence
en 1453, et meurt assassiné le 26 avril 1478 dans la cathédrale Santa Maria
del Fiore.
En 1475, Julien remporta le tournoi de la
Piazza Santa Croce où les prétendants se disputaient un portrait de
Simonetta Vespucci,
l'égérie de Florence. Sa passion pour Simonetta Vespucci, surnommée la « San par »
(la « Sans Pareille »), est restée célèbre. Ils sont représentés sous les traits
de Vénus et Mars
par Botticelli dans le tableau du même nom.
La conjuration des Pazzi est un complot fomenté en 1478 par la famille Pazzi contre les Médicis durant la messe à la cathédrale Santa Maria del Fiore. Julien trépassa de 19 coups de couteaux reçus de Francesco de Pazzi et Bernardo Baroncelli, mais Laurent en réchappa. Le pape Sixte IV prit prétexte de la répression contre les conjurés pour susciter une guerre contre la république de Florence. Julien est mort deux ans jour pour jour après sa dame de cœur, Simonetta Vespucci. La continuité dynastique sera assurée par le fils posthume de Julien et de sa maîtresse Fioretta Gorini. Légitimé et prénommé Jules de Médicis, il deviendra pape sous le nom de Clément VII.
Le Ponte Vecchio est un pont bâti de Florence, édifié au XIVe siècle. Il est à la fois galerie marchande, rue piétonne et le pont le plus ancien de la ville. Haut lieu de la joaillerie et de l'orfèvrerie de luxe, il traverse le fleuve Arno à son point le plus étroit, presque en face de la galerie des Offices. Le corridor de Vasari fut construit en 1565, avec ses trois arches centrales. Grâce à lui, les Médicis, depuis Cosme Ier, pouvaient circuler sans danger, donc sans escorte, entre le Palazzo Vecchio, la galerie des Offices et le Palazzo Pitti.
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