Benvenuto Cellini, né et décédé à Florence (1501-1571), est un orfèvre, sculpteur, fondeur, médailleur, dessinateur et écrivain de la Renaissance italienne, qui appliqua les techniques et la précision de l'orfèvrerie à son travail de sculpteur. Son père, Giovanni Cellini, fils d'un maçon, est musicien et facteur d'instruments. Il épouse Maria Lisabetta Granacci, dont il a plusieurs enfants, Benvenuto étant le second.
En 1515, Benvenuto est admis comme apprenti dans l'atelier d'orfèvrerie de Michelangelo Brandini, puis dans celui de Marconi. Quelques années plus tard, le Conseil des Huit de Florence décide de l'exiler pour son implication dans différentes altercations. Il vagabonde à Bologne, Pise, Rome et étudie chez différents orfèvres, avant de se retrouver à Rome en 1522.
La Salière de Cellini (appelée la Saliera à Vienne, d'après le mot italien pour salière) est une pièce d'orfèvrerie de style maniériste en or massif reposant sur une base d'ébène ornée d'un décor en émail, exécutée entre 1539 et 1543 pour le roi François 1er.
Deux figures sculptées en or se font face. D'un côté, assise sur un animal allégorique, la Terre, figurée par Cybèle entièrement nue, appuie sa main gauche sur son sein. De l'autre, Neptune, dieu de la Mer, lui fait face. Il est porté par des chevaux de mer et tient un trident.
Le sac de Rome est un événement militaire de la septième guerre d'Italie qui s'est produit en 1527. Rome, qui fait alors partie des États pontificaux, est mise à sac par des troupes de l'empereur Charles Quint, essentiellement composées de lansquenets allemands luthériens.
Cellini se signale par sa bravoure pendant le sac de Rome en défendant le château Saint-Ange assiégé par le connétable de Bourbon Charles III, qu'il tua, dit-il, lui-même d'un coup d'arquebuse. Accusé d'avoir volé des pierres précieuses appartenant au trésor papal, Cellini se retrouve à nouveau au château Saint-Ange, mais comme prisonnier entre 1538 et 1539. Il réussit à s'évader en descendant du haut du mur d'enceinte avec une corde faite de draps mais se casse la jambe en faisant une chute. Il est capturé à nouveau et enfermé dans un cachot.
Dans l'obscurité presque absolue qui régnait dans cette cellule fétide,
désespéré, Cellini invoque Dieu pour lui permettre de revoir la lumière du
soleil. À ce même moment, mené par « un jeune homme avec une première
barbe, au visage merveilleux, beau, mais austère, non lascif », il a
la vision d'un soleil rayonnant qui, une fois les rayons disparus, commence
à s'élargir et à gonfler pour devenir une sphère lumineuse. À l'intérieur de
ce globe, les images d'un Christ crucifié, de la Vierge à l'enfant intronisée
et de saint Pierre se profilent. Cellini demande alors à ses geôliers de la
cire pour représenter le Christ tel qu'il est apparu dans sa vision.
Après sa libération, grâce à l'intercession du cardinal Hippolyte d'Este, et
ayant conservé le modèle en cire, après une vingtaine d'années, il décide de
réaliser une sculpture d'un crucifix en marbre.
Persée tenant la tête de Méduse est une sculpture en bronze de Benvenuto Cellini, inaugurée en 1554 sous la Loggia des Lanzi, sur la Piazza della Signoria à Florence. C'est un chef-d’œuvre de la Renaissance et un exploit technique qui nécessita neuf années d'efforts. Du pied droit de Persée à la tête de Méduse, la hauteur retenue est de 3,20 mètres, le reste étant dédié à un socle de 2 mètres pour la sculpture.
Cellini va d’abord s’attaquer à Méduse, puis à Persée lui-même, enfin au socle de marbre et aux ajouts en bronze qui vont l’orner. Le défi est considérable, puisque la technique de la fonte d’une statue en bronze de cette hauteur a été perdue depuis l’Antiquité. Pour parvenir à couler la statue d’un seul tenant, Cellini recourt à la technique de la cire perdue.
Cosme 1er de Toscane est un Médicis, né en 1519 à Florence et mort en 1574 à Villa di Castello, près de Florence. Il est duc de Florence de 1537 à 1569 et ensuite le premier grand-duc de Toscane jusqu'à son décès, pendant les dernières années de la Renaissance. En 1539, il épouse la fille du vice-roi de Naples, Éléonore de Tolède, de lignée aristocratique.